La perte peut se manifester de nombreuses manières : on peut perdre un conjoint, un emploi, un ami, un membre de la famille, de l’argent, un bijou de valeur (en tout cas à nos yeux), la santé, la reconnaissance…

 

La perte n’a pas besoin d’être matérielle pour être éprouvée, c’est un sentiment poignant qui révèle à nos yeux ce que nous avions, peut-être oublié pendant un temps car trop près de nous pour continuer à en percevoir la valeur exacte. La perte est un sentiment douloureux, nous accusons souvent la vie, la malchance, les autres, nous pouvons maudire la terre entière pour tout ce qui nous a été enlevé. Nous pouvons pleurer toutes les larmes de notre corps, nous apitoyer sur notre sort, jouer les victimes d’une pseudo malédiction. Nous pouvons faire preuve de colère et vouloir frapper, crier, hurler à qui veut bien entendre notre détresse pour cet objet, cette personne que l’on nous a retiré(e). Ce que nous appelons une perte est le plus souvent mal vécu car pendant tout ce temps où l’on ne le voyait plus, il était peut être notre soutien, notre ceinture de sécurité, un pilier, un souvenir heureux, un moyen de se sentir exister.

 

Aujourd’hui, il n’est plus…et tordu(e) de douleur, vous percevez enfin une part de votre faiblesse, de votre vulnérabilité, de votre impuissance face à la vie. Vous vouliez l’oublier, la terrer à jamais. Mais lorsque notre bonheur provient de l’extérieur, il n’est jamais garantie que ces moments heureux perdurent. Accueillir sa « petitesse », c’est accepter sa part d’humanité, c’est prendre dans ses bras l’enfant qui vit en nous, c’est incarner l’adulte, la force que nous sommes. C’est révéler notre puissance et reprendre une partie de notre pouvoir tout en étant invité à répondre à une question plus profonde :

 

A quel moment et pour quelle(s) raison(s), vous êtes vous perdu(e) de vue ?

 

Si vous vous sentez perdu(e) en ce moment, observez et accueillez cette part de vous qui veut absolument sortir de cet état inconfortable et déstabilisant. Cette part a besoin de votre amour, de votre soutien, de votre réconfort. Prenez chaque jour, un instant pour vous, pour prendre soin de l’être le plus important de votre vie : VOUS !

 

Vous vous sentez dans l’insécurité et il existe en vous, un état d’urgence à en sortir. Vous vous rattachez aux branches en priant pour qu’elles ne plient et ne se cassent sous votre poids. Respirez ! C’est un état temporaire signe d’une transition en cours. Et comme chaque transition (annonciatrice de transformation), il faut parfois quelques jours, semaines, mois voire années pour que notre esprit s’éclaircisse quant à nos aspirations, envies, besoins renouvelés.

 

C’est inconfortable, oui ! Mais salutaire ! Vous aimerez ce que vous serez devenu(e) après cette période chaotique passée.

 

Alors, je vous souhaite une bonne navigation dans ces eaux troubles. Gardez le cap !

 

Un phare brille toujours dans la nuit même la plus sombre.

 

Je vous embrasse

 

Pauline